Jour 1: L’high-tech CNSC au milieu des vestiges du passé – Devenons Ambassadeur Environnement

Jour 1: L’high-tech CNSC au milieu des vestiges du passé

Notre arrivée au CNSC Churchill Northern Studies Center est surprenante par ses paradoxes. Une équipe de 8 Alcoans s’apprête à passer une semaine de formation à l’environnement. Nous avons la tête au vert ! Et nous arrivons dans un décor plutôt désertique parsemé de vestiges du passé militaire et scientifique. Étrange sensation. Fiction ou réalité ? Que va-t-il nous arriver ?

Voici notre journée plus en détails:

7h départ dans notre petit avion sous une grosse pluie. Dans l’avion on retrouve les collègues. Vol mouvementé.

Churchill – zone humide

A l’arrivée, l’expression « zone humide » prend tout son sens. Un horizon de mares plus ou moins grandes, plus ou moins gelées.

Nous atterrissons sur ce petit aéroport qui se résume à un unique petit bâtiment pour tout: les arrivées, les départs, les enregistrements… Nous retrouvons l’équipe d’Alcoans au complet:

  • Elias du Brésil
  • Fanya du Mexique
  • Yves et Guillaume du Canada (Québec)
  • Tom (Tennessee) et Lisa (New York) donc des USA
  • Zsuzsanna de Hongrie
  • Et moi Perrine de France

 

En route vers le CNSC

A l’extérieur, le bus du CNSC – Centre National de Recherche Scientifique de Churchill nous attend dans une ambiance assez surprenante. Je me suis crue dans un film d’action américain, un terrain vague goudronné, parsemé d’énormes pick-up et 4×4 aux vitres teintées, un ciel bleu, grand soleil. Je ressens un sentiment étrange, comme un monde parallèle. Ce vide.

On parcourt 20 km dans le bus, les paysages plans défilent. Tantôt la baie d’Hudson où l’on aperçoit au loin des fragments de banquise, tantôt ces enfilades de marais autrement qualifiés de « zone humide ». Ces marais étaient recouverts de glace il y a quelques semaines encore. La glace fond, stagne, s’évapore, s’écoule, les mares se forment, s’assèchent et font place à la végétation. Mais l’ensemble reste humide et marécageux.

Outre l’ambiance étrange et désertique, on découvre sur le chemin des vestiges de la guerre froides ainsi que des années de recherches scientifiques : des dômes météorologiques, des fusées d’étude de l’atmosphère… et un vieux bateau navire échoué tout rouillé.

 

Churchill Northern Studies Center (CNSC)

Enfin nous arrivons au Churchill Northern Studies Center (CNSC). Le CNSC s’est doté d’un bâtiment tout neuf avec tout le confort et l’équipement actuel (WIFI inclus). Nous voilà rassurés ! Superbe design, superbe logo.

L’accueil à lieu dans le hall. Grant, le responsable du centre, nous rappelle les consignes de sécurité. Interdiction de sortir du bâtiment sans une personne du CNSC armée, il existe un risque qu’un jeune ours polaire soit égaré dans les parages. A savoir que Churchill est reconnu comme la capitale mondiale de l’ours polaire.

Ensuite visite des lieux, installation dans les chambres. J’attire votre attention sur les toilettes compost que j’ai testées tout au long de la semaine et qui sont vraiment très bien conçues. Pas de bruit, pas d’odeur, pas d’eau, le top de la discrétion et du confort. Vous retrouverez les informations techniques sur le sujet dans le post relatif aux caractéristiques de ce bâtiment LEED.

 

L’équipement

Maintenant c’est l’heure de l’essayage ! Toute la semaine nous aurons les pieds dans l’eau. Le centre nous fournit des pantalons et bottes néoprènes aux caractéristiques thermiques et imperméables indispensables à notre travail d’échantillonnage en milieux humides.

 

Découverte des lieux

Ensuite nous partons à la découverte des lieux, à l’extérieur du bâtiment, accompagnés par Dr LeeAnn, responsable de la partie recherche du centre. Un très étrange environnement à la fois désertique et parsemé de ruines en tôles rouillées ou béton brut, vestiges du passé militaire et scientifique.

 

Découverte du réfectoire. La cuisinière a préparé de délicieux repas sous forme de self-service pour toutes les personnes du centre. Les plats sont vraiment très bons et originaux. C’est un régal. Même les végétariens ont leurs petits plats.

Après manger, nos objectifs

Après le repas, petite session en salle où les scientifiques nous expliquent la localisation clé de ce lieu de recherche à la frontière entre l’arctique et le reste; là où la progression du changement climatique est la plus visible. Ensuite nous prenons connaissance des études auxquelles nous allons prêter main forte. Docteur LeeAnn Fishback souhaite que nous participions à l’étude scientifique sur la possible influence du réchauffement climatique sur les grenouilles `Reinette faux-grillons boréal` et `Grenouille des bois` afin de voir si le réchauffement influencerait leur reproduction ainsi que les corrélations entre les différentes espèces animales des milieux humides. Pour ce faire, nous allons collecter les poissons prédateurs de ces grenouilles et dénombrer les masses d’œuf de ces grenouilles en cette période d’après dégel.

Nous avons trois missions:

  • Activité 1: Compter les masses d’œuf dans les mares
  • Activité 2: Compter le nombre d’œufs dans les masses d’œuf
  • Activité 3: Attraper et analyser les poissons survivants au gel de l’hiver

> Retrouvez toutes les photos ici

 

Perrine
 

Je suis Perrine Prével. J'ai créé ce blog suite à une multitude d'expériences qui m'ont poussées à l'action. Dans ce blog je partage mon expérience et celles de nombreux autres acteurs afin de nous inciter et nous aider à agir. Agir chez nous, dans notre quartier et dans nos entreprises.

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