Jour 3: L’art de capturer grenouilles et gaz à effet de serre !
Ce troisième jour fut riche en apprentissage, tant sur les techniques de capture de grenouilles que sur les différentes actions qui peuvent être mises en place au sein d’une entreprise; avec un focus sur les notions de handprint et footprint, ou en français empreinte écologique et empreinte positive.
Quand les scientifiques citoyen deviennent experts !
Ce matin, après le copieux petit-déjeuner, nous nous retrouvons dans le sas dédié à l’équipement. Aujourd’hui, nous descendons le long de Churchill River retrouver une mare qui a une différente latitude. L’activité reste la même, compter les masses d’œuf dans celle-ci. Ceci permettra d’analyser s’il existe une différence d’évolution suivant la localisation. Nous montons dans le mini-bus et le pick-up. De loin, nous apercevons Churchill.
C’est parti. Nous nous dirigeons vers la mare et reprenons le même rituel de binôme francophone versus anglophone. Il fait vraiment beau, il n’y a pas de vent, c’est très agréable pour faire ce travail d’échantillonnage. Trois masses d’œuf ont été trouvées ce matin là. Et certains ont eu la chance de trouver un masse d’œuf en pleine éclosion: les petits points noirs s’étaient allongés et frétillaient un peu.
Capture ou recherche de grenouilles des bois ?
Cette après-midi, nouvelle activité ! Super. Il nous a été demandé d’attraper des grenouilles (Activité 2). Mais pas n’importe lesquelles, uniquement de type « wood », en français « les grenouilles des bois »; et de telles et telles mares. Le centre de recherche nous équipe d’épuisettes, et nous lâche sur l’espace en question.
Nous sommes ravis, car nous entendons des dizaines ou centaines de grenouilles chanter. Nous trouvons rapidement des petites grenouilles vertes dans l’eau, mais elles ne répondent pas aux critères recherchés. Ce ne sont pas des grenouilles des bois. Nous les relâchons, et continuons. Par contre on se rend bien compte rapidement, que la tâche s’avère plus dure qu’il n’y paraît. Nous tendons l’oreille, mais dès que nous nous rapprochons, plus une seule grenouille ne coasse !
Finalement il ne s’agit pas d’attraper des grenouilles mais plutôt de trouver des grenouilles !
Après avoir passé au crible toute la mare et ses environs sans succès, nous sommes invités à nous diriger vers une autre mare. Enfin, Yves trouve une grenouille ! Et une grenouille des bois ! Super. Les chercheurs scientifiques nous le confirment et nous annoncent que celle-ci va bientôt pondre étant donné la taille de son ventre.
En fin d’activité, nous (8 scientifiques citoyen + 2 stagiaires) avons trouvé 2 grenouilles des bois, un mâle, une femelle. Et les 2 scientifiques stagiaires qui avaient disposés des pièges la veille, en ont capturés deux également avec les pièges. Nous rentrons au centre avec 4 grenouilles, sachant que nous en avions besoin d’une dizaine… La technique des pièges semble être quelque peu plus appropriée…
24°C au mois de juin en Arctique !!!
Petit aparté, il faisait beau ce matin. Cette après-midi, il fait 24° C !! Tee-shirt, lunettes de soleil… Nous sommes en Arctique canadien, au mois de juin, il fait en moyenne 12°C à cette même époque, et nous avons eu 24°C. Tu m’étonnes que la banquise fonde ! Même en Normandie, il ne fait pas aussi chaud de tout l’été (oui j’exagère un peu, j’avoue)
Les activités terrain prennent fin nous nous dirigeons vers le centre pour les sessions en salle.
Que fait Alcoa/Arconic pour l’environnement ?
En cette fin d’après-midi, session en salle, chacun de nous, employé Alcoa/Arconic, présente le site où il travaille et ce que le site fait en matière de développement durable. Nous avons pu constater que la politique environnementale d’Alcoa/Arconic est vraiment internationale, mais aussi tellement locale.
- D’un côté tous les sites, ou presque, ont mis en place le tri sélectif dans les bureaux et dans les bâtiments de production. Certains ont même intégré le recyclage de la matière aluminium chutée dans leur processus de production.
- De la même manière les actions locales et bénévoles, hors entreprise, mais liées à l’environnement, sont soutenues financièrement par la Fondation. La Fondation aussi offre un arbre par an à chaque employé intéressé. Le groupe rassemble 60 000 employés, pour vous donner une idée.
- Souvent aussi au niveau production, un gros travail d’amélioration continue concentré sur l’optimisation des ressources, la limite des émissions de COV et CO2… C’est d’ailleurs ce que nous allons découvrir dans la session du soir avec l’intervention de Christine Dubois.
- Mon site qui propose des produits finis et semi-finis, s’attache aussi à proposer des produits répondant à des problématiques environnementales. Par exemple, les parements aluminium de façade qui s’inscrivent comme des solutions aux politiques de rénovation énergétique.
Une stratégie environnementale volontaire et internationale
Ce soir Christine Dubois, Responsable du développement durable de GPP (Global Primary Products) au Canada, nous présente la stratégie environnementale 2016 du Groupe Alcoa Inc. Le groupe Alcoa Inc. a défini des objectifs à 2030 sur des indicateurs environnementaux clés. Un plan d’action à envergure international a donc été déployé sur les questions de:
- réduction de l’émission de carbone,
- des gaz à effet de serre tels que les COV (composants organiques volatiles),
- la consommation d’énergie,
- des déchets voire le recyclage interne des déchets,
- ou de la consommation d’eau.
Le groupe Alcoa Inc. avait fixé des objectifs à 2030 importants allant de –15% à -100%. Christine Dubois nous montre aussi les résultats atteints en 2016 allant de -10% à -46%. Quand j’ai vu ces résultats, j’étais assez fière. On pourra toujours reprocher à Alcoa/Arconic leurs empreintes écologiques et mille autres choses si vous voulez, mais on ne peut pas lui reprocher de ne pas agir. Ces résultats sont bons et très encourageants pour la suite. Ces résultats sont officiels, car le groupe en a fait un engagement en s’inscrivant au Dow Jones Sustainability Indices (DJSI), le rapport Alcoa développement durable 2015 était également disponible en ligne (100 pages), avec la séparation je ne le trouve plus, mais il existe des versions synthétiques pour les deux nouvelles entités. Voici celle qu’on peut trouver sur le site d’Arconic. Tous les trimestres et années, le groupe Alcoa Inc. rapporte ses chiffres. C’est le principe de la bourse, où l’on présente les chiffres aux investisseurs, mais ici spécifiquement sur la question environnementale et les indicateurs clés DJSI. De nombreuses entreprises sont également inscrites au Dow Jones Sustainability.
Un engagement reconnu internationalement pour ses résultats
Même si je connaissais le haut niveau d’implication du groupe Alcoa Inc. pour le respect de l’environnement, et sa reconnaissance au niveau international par les plus grands organismes, j’ai vraiment été rassurée par cette présentation sur la stratégie d’Alcoa Inc. On pourra toujours dire que c’est pour son image, que le groupe a de l’argent donc il peut se le permette. C’est vrai, il peut se le permette peut-être, mais surtout il CHOISIT clairement d’investir là-dedans, car l’environnement une priorité pour lui. C’est un engagement volontaire. Certes ça participe à son image mais surtout les faits sont là, Alcoa se fixent des objectifs et met tout en œuvre pour y arriver. Des réductions impressionnantes ont été réalisées et ça c’est super ! Si toutes les entreprises pouvaient être à ce niveau d’engagement, ça serait génial.
Double levier: empreinte écologique et empreinte positive
Un dernier point sur la stratégie d’Alcoa Inc. En terme d’environnement. Mondialement, on s’attache à réduire notre empreinte écologique, footprint en anglais. C’est-à-dire notre impact sur la planète (réduire notre consommation de ressources, notre production des déchets, notre pollution des ressources…). Donc comme toute entreprise, Alcoa Inc. veille à réduire son empreinte écologique, avec un intérêt particulier sur les sites de production.
Mais ce n’est pas tout, Alcoa Inc. met l’accent aussi sur l’importance de travailler à réduire l’impact écologique des produits qui consomment des ressources aujourd’hui. Il s’agit maintenant de l’empreinte positive, ou handprint en anglais . Alcoa Inc. travaille à améliorer ses alliages d’aluminium pour permettre le développement de voitures, camions, avions… plus légers qui consommeront donc moins d’essence par exemple. Alcoa Inc met donc en avant son travail sur les deux volets, son empreinte écologique, mais aussi l’empreinte écologique de nous tous en réduisant notre consommation d’énergie en ce qui concerne le transport par exemple. De la même manière, le fait de faire ce blog qui vise à inciter à l’action pour l’environnement contribue à mon empreinte positive – handprint. D’un côté oui je consomme, mais de l’autre j’investis du temps à « construire un monde meilleur », un monde avec une empreinte écologique raisonnable.
Longue journée, riche en contenu. Je vois qu’il y a des milliers de leviers d’action locale, internationale, de production, des leviers pour réduire l’empreinte écologique, ou pour augmenter l’empreinte positive… Voilà qui va me faire cogiter cette nuit. Maintenant repos.